A la croisée des destinées [libre]

Messages : 38 Date d'inscription : 12/06/2010

Sans courage pas de peur.
Mais lorsque le courage s'évapore.
Il ne reste plus que la peur.

A la croisée des destinées [libre] 1301-l11

A la croisée des destinées [libre] Flamme11

J'ai longtemps pensé que la lumière était le seul refuge, la seule source de bonheur et de savoir. Elle est attirante, parce qu'elle a cette couleur chaude des premiers étés cette senteur dorée du miel. Gamin je me levais parfois à l'aube pour apercevoir les rayons naissant du soleil. J'aimais ces couleurs rougeoyantes, c'était comme de longues étoffes de rubans bariolés.
J'habite la plus haute tour de chez moi. Comme pour me rapprocher plus près encore de cet astre brûlant. La lumière apporte la vision à l'homme, mais aussi les couleurs. A chaque heure ses tonalités, ainsi un paysage peut revêtir des millions de visages différents. Alors autant que l'aurore j'aime le crépuscule. J'échange les rouges pour les rosés, aussi doux que la peau d'une femme.
Avant tout cela, il n'y avait rien de mieux pour moi que ces tableaux dont on aurait orienté différement la lumière. Mais aussi éclatante soit la lumière, je n'ai jamais autant appris que dans l'obscurité. C'est comme si pendant toutes ces années, j'avais été aveugle, aveuglé par le soleil, aveuglé par la beauté. Comme si notre monde ne vivait que de ça! Etait-ce une erreur de jeunesse?
Aujourd'hui pourtant je connais la vérité. Mais à quel prix? Celui de mon innocence, de mon insouciance?
J'ai appris à marcher dans la nuit. Comme le soleil avait été mon maitre, la lune fut ma muse. Elle était plus secrète, plus mystérieuse que ne l'avait jamais été la lumière. Avec elle, il fallait deviner, soupçonner, émettre les hypothèses quand je n'avais eu qu'à observer.
Avec la magie ce fut la même chose. La blanche d'un côté. Je n'avais qu'à suivre les règles, les ingrédients. Et la noire. Là je n'avais que des pistes et puis l'infini, ce vaste champs des possibilités, l'abolition des interdits.
J'ai toujours aimer apprendre, aller plus loin, toujours plus loin. Je ne me connaissais pas d'ennemis, mais à présent je l'ai trouvé, le pire, moi.
Voilà pourquoi mes choix me portent toujours vers la découverte, mes opposés. Et Daisy dans tout cela. Je l'aime. Mais la première fois, ce premier regard, pourquoi m'y suis plongé? Pour ce qu'elle représentait, ou pour ce qu'elle cachait?
Et ma famille? Sur qui compter? Vers qui aller? J'aime mais aimer est un trop grand mot. On peut faire de grandes choses par amour, mais également les pires.
Je me fais peur, j'ai peur, de plus en plus...

Les gouttes salées perlèrent, abondantes, intarissables. Bobby plongea sa tête dans ses bras. Son torse nu secoué de lourds sanglots. Personne ne le trouverait ici, il avait marché pendant des heures, les pensées agitées. Puis il avait tout craché sur un parchemin. Il avait tant appuyé sa plume que parfois l'encre avait transpercé le papier granulé.
Relevant lentement son visage, il attrapa sa baguette d'une main tremblante et la fixa sur le parchemin recouvert de son écriture penchée.

- Incendio

Des étincelles jaillirent et léchèrent goulument le papier, arrachant un à un les mots qui tombèrent en cendre. Bobby fixa son regard sur les flammes rougeoyantes qui altérnaient avec ses coins d'ombre. Il était perdu, complètement perdu.

Messages : 27 Date d'inscription : 08/06/2010

Après s'être levée, ce matin là, Rosaline avait remarqué que le soleil était présent sans pour autant dégager une chaleur épouvantable. Ceci promettait d'être une journée bien chaude où aller au lac pour bronzer était le mieux mais Rosaline décida, comme ça, sur un coup de tête de s'octroyer une randonnée. Pourquoi ? Tout d'abord, aujourd'hui Rosaline était seule puisque Orphée avait - encore une fois - déserté la tente, sans même la prévenir, mais bon à force Rosa avait l'habitude puisque c'était - presque - tous les jours le même scénario. Ensuite, parce que quand on est seule, y a rien de mieux qu'une randonnée pédestre, seule en pleine nature ... Aussi, ... parce que il faut s'entretenir pendant les vacances, périodes pendant laquelle la plupart des gens abuse des sucreries en tout genre ... Bien décidée, la jeune fille prit son petit déjeuner en un rien de temps, après quoi Rosaline alla s'habiller. Elle se vêtit d'un short en jean, délavé, d'un débardeur bleu clair - sous lesquels, elle mit son maillot de bain rayé bleu et blanc au cas où elle ferait une escale au lac après sa randonnée en solo - et elle chaussa ses chaussures de randonnées que sa mère lui avait acheté deux mois auparavant mais qui n'avaient jamais servi à la jeune Gryffondor. Enfin prête, Rosaline sortit de sa tente en se dirigeant vers la Campagne Anglaise.

Cela faisait près de deux heures que Rosaline marchait, elle avait l'impression de s'être perdue et de tourner en rond puisque elle passa au moins cinq fois devant une même table de pique-nique. Peut être était ce juste une impression ? Peut être qu'elle hallucinait ? Elle n'en savait rien ... Elle savait juste qu'elle n'aurait jamais dû partir comme ça à l'aventure sans nourriture, sans eau, sans carte, sans boussole - même si elle ne savait pas s'en servir -, sans personne. Soudain, Rosaline s'emmêla les pieds - sans même savoir comment - et tout en faisant des roulé-boulé elle dévala une pente à vive allure. Elle fut stoppée par un buisson et heureusement pour elle car où se serait elle retrouvée sans ce dernier ? La jeune fille se releva avec difficulté, sa tête lui tournait et elle avait une nette impression que le sol bougeait sous ses pieds ... mais bien sûr tout cela n'était qu'une impression ... Dès lors qu'elle retrouva ses « esprits », l'attention de Rosaline fut totalement attiré par une jeune homme entrain d'incendier un parchemin à l'aide de sa baguette magique. Celui ci devait certainement être à Poudlard comme la plupart des jeunes passant leur vacances à Pré-au-Lard, mais Rosaline n'avait vraiment aucune idée de qui il était. Elle séchait totalement sur le prénom et le nom de famille de jeune homme.

S'approchant du jeune homme, en essayant de faire un minimum de bruit, Rosaline aperçut des gouttes en train de dévalaient les joues rosé du jeune homme - pleurait il ? Très certainement ... Rosaline essaya de s'enlever les nombreuses feuilles présentent dans sa chevelure brune aux reflets caramel mais en vain. Regardant le jeune homme qui avait l'air totalement déboussolé, Rosa s'empressa de poser la question principale quand quelqu'un n'a l'air pas bien ... voir pas bien du tout, cas dont avait l'air d'être le jeune homme au visage familier mais identité inconnue ...

- Ça va ? murmura Rosa d'une voix douce accompagnée d'une sourire réconfortant.

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