La seule façon d'avoir un ami est d'en être un. » Remus

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Il était très tard, ou plutôt très tôt, mais Sirius ne regardait pas l'heure. Il faisait nuit, mais la lune avait presque disparu. Elle était toujours dans le ciel et Sirius savait qu'il aurait du attendre pour pénétrer dans la cabane hurlante, mais tant pis, il ne pouvait supporter le fait de devoir attendre, attendre, toujours attendre... Attendre quoi au juste ??
Sirius Black était un homme d'action, un homme d'aventures. Et la patience n'était pas - à en entendre Remus - sa qualité principale. Le maraudeurs haussa les épaules et partit d'un bon pas à travers les rues désertes de Pré-Au-Lard. Les nuits étaient fraîches mais après tout il s'en fichait. Il ne souhaitait qu'une seule chose : voir Remus. Lui parler. Le réconforter. James était parti chez lui pour les vacances, ce que Sirius comprenait - deux mois avec des parents comme les siens, il aurait tout donné pour. Mais deux mois sans son frère de coeur aurait été insupportables si Lunard n'avait pas été là.
Il n'arrivait toujours pas à se transformer. Devenir animagus était réellement très compliqué... Sirius n'aurait pas songé que cela soit si difficile, même pour lui. Au prix d'efforts immenses peut-être, il se promit de réussir coûte que coûte.
L'éclat de la lune projetait encore sur lui une lueur pâle quand il entra dans la cabane hurlante. Les rumeurs qui circulaient sur son compte auraient fait sourire Sirius s'il n'avait pas su que les hurlements que l'on entendait parfois n'étaient pas ceux de fantômes inexistants mais de son ami qui souffrait terriblement.
Il ne devait pas entrer... Pas encore... La transformation de Remus ne devait pas être terminée... Mais le maraudeur, inconscient peut-être, ne réfléchit pas aux conséquences et ouvrit la porte de l'ancien salon où il avait pour habitude de retrouver Remus enveloppé dans des couvertures miteuses, le corps recouvert de plaies.

Un silence de mort régnait à l'intérieur. Le jeune Black resta sur ses gardes, sa baguette à la main. Où était Remus ? Sa transformation s'était t-elle achevé ? Malgré tous les risques qu'il courait, Sirius continua à avancer.

- Lumos.

Une lumière bleutée jaillit de sa baguette, éclairant la pièce.

- Remus ? Lunard, réponds ! T'es où, mon frère ?

Il n'eut pas le temps d'en dire davantage. Un grognement sourd emplit la pièce, et il ne put que faire volte-face au moment où le loup-garou se jeta sur lui. Sirius tomba à la renverse, à la fois terrorisé et complètement perdu. Quel imbécile, pourquoi était-il rentré si tôt ??
La bête essaya de le mordre au cou mais il roula sur le côté et les griffes réussirent seulement à entailler son bras. Sirius se mit à saigner, et poussa un cri de douleur.

- LUNARD ! LUNARD REGARDE MOI ! C'EST MOI ! C'EST SIRIUS !

Mais en face de lui ce n'était plus Remus... C'était une bête assoiffée de sang humain. Sirius la vit foncer vers lui, sa baguette toujours à la main. Il la garda dans son poing mais ne put prononcer aucune formule, aucun sort. Parce que cette bête, c'était aussi et avant tout Remus. Remus, son frère, son ami, son confident, sa conscience. Remus.
Sirius ne tenta même pas de résister quand la bête se jeta sur lui une seconde fois. Il se jeta sur le côté mais les griffes déchirèrent son côté droit et lui entaillèrent profondément la joue et tout le corps.
Il allait mourir là, parce qu'il ne pouvait pas attaquer celui qu'il aimait comme un frère.

- REMUS ! SOUVIENS... SOUVIENS-TOI !

Il attrapa sa baguette, près à lancer un sort d'immobilisation si il n'avait pas d'autre choix... Le sang s'écoulait abondamment de ses plaies mais il serra les dents.
Le monstre semblait se calmer. Il semblait hésiter. Sirius Black tenta de résister mais la douleur se fit trop grande et il s'évanouit sur le plancher.

[hj : décris tes réactions sous la forme de loup-garou avant de redevenir normal et de me réveiller]

Messages : 17 Date d'inscription : 09/06/2010

HJ : on va juste dire que je t'ai atteint qu'avec mes griffes parce que un coup de dent veut dire que je t'ai transformé... Rolling Eyes

Je t'épargne ça Patmol Smile

Une nuit de pleine lune comme les autres... Ou presque. Traverser le parc du chateau avec Mme Pomfresh en sachant que Poudlard était absolument vide d'élève était assez étrange. Mais même si Rémus aurait pu rentrer chez lui, il préfèrait éviter à ses parents de devoir le gérer pendant ces moments délicats du mois. Surtout qu'il avait comprit que le loup, tout comme le garçon, rentrait dans une période de crise de croissance pour le moins spectaculaire et il était préférable de rester dans un milieu contrôler par des sorciers aussi puissants et attentionnés que ceux de Poudlard. Et puis il y avait Sirius, qui avait catégoriquement refusé de rentrer chez lui. Cela se comprennait, vu ce qu'il connaissait de sa famille... James leur avait proposer de venir chez lui, mais en garçons biens élevés, ils ne voullaient pas abuser de l'hospitalité des Potter trop longtemps.

Quoi qu'il en soit, c'est à nouveau seul qu'il se retrouva, avec sa douleur, lorsque les premiers rayon de lune apparurent dans le ciel clair de cette belle nuit de début d'été...

DOULEUR !!!... Faim, faim... Douleur ! *coup de griffe contre un mur* Faim... *tourne en rond* FUREUR ! *se jette contre une fenêtre condamnée par des planches qui se mettent à grincer*

- AhOOOOOOOOOOOOOOUUUUUU !

Personne ne répond... Solitude... DOULEUR ! FAIM !! *plante ses crocs dans son propre mollet* Rugissement, hurlement de douleur. COLERE ! Faim...

Après plusieurs heures ainsi, la bête s'immobilise. Un bruit se fait entendre. Son instinct s'est largement développé ces derniers mois. Il sait chasser desormais. Lentement, il se dissimule dans l'ombre pour évaluer les forces de l'intrus. Jeune, armé mais faible... Il fait du bruit, beaucoup de bruit... *grondement* FAIM !! Trop grand élan, il manque sa cible mais la blesse tout de même d'un bon coup de patte. Du sang... Faim...

Coup au fond de la poitrine. Non ! La bête tente de bondir à nouveau mais ses forces l'abandonnent. Sa victime s'effondre pourtant devant elle... Si proche... Tombe à quatre pattes, foudroyé par une douleur encore plus intense lui transperçant le crâne.

- AhOOOOOOOOUUUUUuuu... Aaaarrgh !

Recroquevillé sur le sol, Rémus attend... Il attend que la douleur se calme assez pour ouvrir les yeux et se redresser. Son esprit sort peu à peu des ténèbres et chaque parcelles de son corps répond petit à petit à sa conscience. Tellement dur pourant de reprendre le contrôle. Car cela veut dire aussi se rendre vraiment compte de la douleur qui reste ancrée dans sa chair. Cette fois-ci c'est sa jambe droite qui lui semble blessée avant même qu'il ouvre les yeux. Enfin il reprend une respiration à peu près normal et son coeur bat moins vite. Grelottant, mais pourtant en sueur, il ouvre les yeux et se redresse précautieusement. Quand il voit tout à coup Sirius étendu, de grande taches de sang sur tout un coté, inconscient.

- NOOON ! SIRIUS !

Il oublia sa jambe blessée et se précipita vers lui, son coeur battant douloureusement avec d'horribles ratés. Non non non... Ce n'était pas possible ! Il ne l'avait quand même pas... Il respirait mais... Oh mon dieu ces blessures... Et s'il l'avait mordu... Rémus n'osait pas le toucher, mortifié de voir ce qu'il avait fait à un de ses meilleurs amis. Il finit par l'attraper par les épaules, et toujours tremblant, il gémissait :

- Sirius s'il te plait ! Répond-moi ! Sirius !

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[HJ : Je suis un boulet xD j'ai édité, c'est bon, excuse moi, je manque de sommeil je crois ]

Il faisait froid... Qu'est ce qu'il faisait froid...
Mais bizarrement il se sentait bien. La douleur était repartie d'un seul coup, comme elle était venue, en fait. Sirius nageait dans un océan insondable fait d'air, d'eau et de pierre. Et il se sentait bien. Etrangement bien. Comme il ne s'était jamais senti.

- Si... us... pond... oi... rius !

Il fronça un sourcil, pas totalement éveillé. Son corps répondait mais son esprit était ailleurs. Quand tout à coup on le secoua légèrement par les épaules, Sirius se redressa d'un seul coup, et tout lui revint.
Remus. La cabane hurlante. Son inconscience. Et surtout... Les coups de griffe.
Sirius gémit. La douleur. La douleur était omniprésente, mais en face de lui, il y avait ...

Remus. Remus bien vivant, malgré une cheville très moche.
Remus qui souriait à travers ses larmes.

Sirius essaya de se lever mais n'y parvint pas. Poussant un grognement, il déchira sa chemise qui l'était déjà un peu. Les plaies étaient profondes. Le sang s'écoulait et sa chemise blanche était devenue pourpre.
Bien sûr, il devrait aller chez Pomfresh. Et bien sûr, il ne voudrait pas. Mais bien sûr, Remus l'y obligerait sans ménagement.
En attendant Sirius était plus que surpris d'être toujours en vie. Il n'avait pas été mordu, de plus. Quelle chance il avait eu... Quel fou il avait été.
Il serra Remus dans ses bras et aurait manqué l'étouffer si son côté droit ne l'avait élancé et s'il n'avait pas dû le lâcher précipitamment.
Sirius sourit difficilement, un sourire crispé qui en disait long sur ce qu'il endurait.

- Remus... Mon vieux Lunard... T'as pas l'air en forme, dis moi... Un petit problème de fourrur... aaah...

Oui, c'était bien le genre de Sirius de continuer à blaguer même dans les pires moments. Il ne put finir sa phrase qui fut coupée par un petit gémissement de douleur. Il avait la nausée et des frissons. Mais son regard ne pouvait se détacher de la cheville de Remus, qui semblait très mal en point.

- Va falloir que tu fasses un tour chez Pomfresh... Ne me regarde pas comme ça, je n'irai pas avec toi !

Il éclata d'un rire qui ressemblait vaguement à un aboiement de chien, mais beaucoup plus bas et plus crispé qu'à l'ordinaire. Agrippant une table en bois brut, il tenta de se mettre debout mais trébucha et retomba sur le sol. A son côté droit, le sang coulait toujours, ne voulant pas s'arrêter...

Messages : 17 Date d'inscription : 09/06/2010

Heureusement, son ami reprit connaissance. Le jeune loup garou lui sourit, respirant enfin un peu mieux. Rémus savait que Sirius était un dur à cuire mais ses blessures étaient tout de même assez préoccupantes pour nécessité un passage à l'infirmerie. En effet, lorsqu'il déchira sa chemise, son flan rougit par le sang qui écoulait n'était pas des plus rassurants. Rémus secoua la tête à la remarque de Sirius. Il ne se préoccupait absolument pas de sa jambe blessée, une morçure de plus ou de mois, ça ne changerait rien à son état et il savait qu'il s'en remettrait assez vite. Par contre son ami avait besoin de soin au plus vite. Mais le jeune garçon savait très bien qu'il ne pouvait pas le transporter dans cet état-là. Il ne savait même pas s'il allait être capable de le porter. Il réfléchit à toute vitesse, puis dit d'une voix encore tremblante.

- Sirius, ne bouge pas trop... Je... Je vais chercher de quoi ralentir un peu l'hémoragie. Mme Pomfresh me laisse toujours des soins de premiers secours pour le reveil... Mais là c'est toi qui en a le plus besoin. Je reviens.

Il se releva et boitilla le plus vite possible vers la pièce à l'étage où était soigneusement enfermé ses produits de soins et sa baguette magique, hors de portée de la bête qu'il était encore il y a quelques minutes. Il revint presque à cloche pied vers son ami, sa jambe lui arrachant tout de même une grimace lorsqu'il s'agenouilla auprès de Sirius. Il serra les dents en examinant de plus près ses blessures. C'était la deuxième fois qu'il blessait un de ses amis, après le terrible épisode où James n'aurait certainement pas survécu si Dumbledore n'était pas intervenu. Ce jour là, sans les mots réconfortants de leur directeur, il se serait certainement enfuit de Poudlard pour mettre le plus de distance possible entre le danger qu'il représente et ses amis. Et aujourd'hui l'idée qu'il n'aurait peut-être pas dû écouter Dumbledore pour une fois lui traversa l'esprit. Mais c'était avant tout de la lucidité dont il avait besoin pour s'occuper de Sirius. Il attrapa un linge imprégné une lotion désinfectante et l'apliqua sur les longues griffures sanglante sur le coté du torse de son ami.

- Je sais... Ca pique un peu... Essaye de ne pas trop bouger.

Une curieuse fumée bleu s'échappait du linge. Rémus ne s'inquiéta pas de cet effet, connaissant bien cette potion purifiante qu'il appliquait sur ses propres blessures depuis plusieurs années. Laissant le linge magique en place, il s'empara de la grosse bobine de toile blanche et commença à en dérouller d'épaisses bandes. Il ne laissa pas Sirius protester.

- Il va falloir que tu te redresses un peu, doucement...

Il l'aida à se mettre assis et, tant bien que mal, enroula son torse dans plusieurs épaisseurs de bandes, laissant le linge appliqué sur les blessures. Puis il se laissa tomber à coté de lui, épuisé, plus blême que jamais, et se sentant terriblement coupable. En évitant de regarder en face Sirius, il dit d'une voix sombre :

- Il faut attendre un peu que ça agisse et commence un tout petit peu à cicatriser. Après on pourra aller ensemble voir Mme Pomfresh. J'espère que tu n'en garderas pas trop de traces...

Sa voix se brisa et il dut serrer les dents pour s'empêcher de craquer.

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Tout ce qu'avait dit Remus était passé totalement au dessus de la tête de Patmol. Complètement perdu, ce dernier nageait un peu dans une sorte de coma qui lui permettait de garder les yeux grands ouverts mais qui embrumait son esprit au point de ne pas le faire réagir aux paroles de son ami. Un éclair lui traversa l'esprit. Réveille toi, Patmol ! Réveille toi !
Mais rien à faire il semblait endormi. Quand Lunard désinfecta ses plaies il grimaça de douleur. La douleur... La douleur, toujours la douleur, partout, tout le temps. Sirius serra les dents mais ne dit rien. Ce n'était que des plaies superficielles... Ou du moins pas extrêmement graves. Même si certaines étaient profondes. Et même si il aurait dû se rendre compte qu'il nécessitait quelques soins sérieux et non négligeables.
Sauf que Sirius Black réagit seulement à la dernière phrase de son ami.

- Il faut attendre un peu que ça agisse et commence un tout petit peu à cicatriser. Après on pourra aller ensemble voir Mme Pomfresh. J'espère que tu n'en garderas pas trop de traces...

Tzong ! Sirius se redressa comme sous l'effet d'un coup, tel un ressort. Au passage il rouvrit quelques une de ses plaies et poussa un gémissement, gémissement qu'il réprima aussitôt.
Ne pas inquiéter Lunard.
Lui montrer que tout allait bien.

- Alors là, mon vieux, ce sera sans moi ! Elle va péter une durite si elle me voit dans cet état... Et je ne tiens pas à devoir rester allongé dans un lit à boire ses affreuses mixtures sans rien dire pendant des siècles. Non, merci.

Il se releva avec moult difficultés. Tant même qu'il crut ne jamais y parvenir.
Pour finir il se raccrocha à la table en bois vermoulu et finit par se redresser complètement.
Enivré d'être debout, il eut un sourire triomphal qui se mua en une grimace quand il bascula en arrière et dut se rattraper aux lourds rideaux, chancelant. Se tenant le côté, il respira avec force, haletant.
Son regard rencontra celui de Remus et il sourit, crispé.

- Allez, on s'arrache ? Je me ferai bien une bièraubeurre, moi, et puis... Faut soigner ton pied, Mumus, il est dans un état épouvantable.

Il amorça un geste pour quitter la cabane hurlante, presque certain que Remus ne le laisserait pas s'échapper ainsi.

Messages : 17 Date d'inscription : 09/06/2010

Quand il vit Sirius se redresser, Rémus voulu faire un geste pour l'en empêcher. Mais celui-ci fut d'une rapidité stupéfiante vu son état. Il refusait de se laisser conduire à l'infirmerie... Le jeune loup garou fronça les sourcils. Lui non plus n'avais pas envie d'affronter le regard inquisiteur de Mme Pomfresh. Sans compter que Dumbledore serait prévenu qu'un autre élève était au courant de son état. Pourtant, Sirius avait besoin de soins. Son ami tenta tout de même de se lever et Rémus dut faire de même, malgré sa jambe blessée. Mais le vaillant Gryffondor était bien plus chancellant que lui et il dut le rattraper alors qu'il allait perdre l'équilibre, se dirigeant vers la sortie. Il passa son bras autour de ses épaules et tant bien que mal, l'obligea à s'assoir sur une chaise bancale mais à peu près solide qui trainait dans le coin. S'appuyant au dossier de la chaise, il dit, essoufflé par l'effort :

- Sirius s'il te plait... Tu n'es pas en état...

Son ton était presque suppliant.

- Je t'ai fait assez de mal comme ça, je ne veux pas que ça s'aggrave simplement parce que je t'ai laisser en faire qu'à ta tête.

Trop épuisé (il ne faut pas oublié la nuit qu'il vient de passer), il se laissa glisser par terre et ferma les yeux un moment.

- Il y a bien quelques produits ici et au bout de toutes ces années, il est possible que je sache soigner ce genre de blessure mais... Je n'en suis pas sûr... Je ne veux pas être en plus responsable si tes blessures empirent. S'il te plait...

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Sirius grogna sourdement. Tout était encore un peu flou autour de lui, mais les contours devenaient de plus en plus nets, à peu près tout réapparaissait normalement. Black sentit la douleur lui transpercer le flanc mais il resta stoïque. Le sang coulait oui, mais il fallait, il faudrait bien qu'il s'arrête... Il le fallait.
Remus se lova en boule sur le parquet, silhouette mince recroquevillée de fatigue et de douleur. Sirius s'en voulut terriblement. Comment avait-il pu...? C'était sa faute à lui, sa légendaire inconscience, non, sa stupidité plutôt ! Remus n'y pouvait strictement rien... Remus était une victime. Et lui, Sirius Black, lui n'était qu'un abruti fini.
Se laissant tomber sur le sol sans efforts - il avait mal et se sentait faible -, Sirius se lova contre Remus, passant une main sur son épaule. Lunard... Son vieux Lunard.
Patmol voulait à tout prix réussir à devenir un animagus. Pour l'aider. Pour être à ses côtés. Mais pour le moment il n'y parvenait pas, la transformation se terminait toujours par un raté et plus d'une fois une queue de chien lui était restée collée aux fesses jusqu'à ce que Remus trouve le moyen de la lui retirer.
Car personne ne devait être au courant de ce qu'ils préparaient. Jamais. Bien sûr ce serait une prouesse de devenir animagus pour des sorciers de premier cycle. Mais ils étaient brillants. Exceptionnellement brillants.

Sirius sourit.

Car Sirius souriait toujours, même dans les pires situations.

- Excuse moi, Lunard. Allez, ne t'en fais pas, ça va... cicatriser. Ca cicatrise toujours, non ? Et puis ne t'inquiète pas pour les cicatrices, parait que ça fait viril.

Il se redressa difficilement. Attrapant la trousse à pharmacie il entreprit de nettoyer le sang qui suintait de la plaie de Remus. Après tout... Il faudrait peut-être recoudre la plaie. Sirius pesta. Pitié, pas Pomfresh ! Elle allait forcément péter son câble, comme d'hab... Et puis déjà que James avait perdu le concours du nombre de retenues pendant l'année - 43 à 49-, pas la peine de s'en prendre une de plus.

- Si ça empire, je dirai que je me suis fait mordre par Bellatrix. Avec un peu de chance elle se fera virer !

Il éclata de son rire qui ressemblait à un aboiement de chien, mais son flanc se secoua et lui fit mal et le rire s'étouffa dans sa gorge.

Messages : 17 Date d'inscription : 09/06/2010

Lorsque Sirius s'assit près de lui et le pris par les épaules, Rémus inspira profondément. Il se rendait compte de la chance qu'il avait d'avoir un ami tel que lui. Un mélande d'intelligence et d'inconscience qui le faisait resté près de lui, malgré le danger qu'il représentait, mais comprennant son besoin désespéré d'être aimé. Mais même si tout ça était bien beau... Quelle bourrique ! Il rechignait toujours à aller se faire soigner. Ses répliques arrachèrent un sourire à Rémus qui secoua la tête avec résignation.

- Tu es incorrigible... Pour ce qui est des cicatrises, je crois que tu n'a pas besoin de ça, mais je suppose que James et toi trouverez une super histoire à inventer. Et pour ta "charmante" cousine, je ne sais pas qui, entre ce que j'était il y a une heure ou elle, doit être le plus blessé par la comparaison...

Rémus anticipa l'idée qu'il sentait germer dans l'esprit de son ami.

- Non Sirius ! Il n'est pas question que tu l'invites à faire un tour ici à la pleine lune pour faire une véritable comparaison !

La proximité de son ami lui avait permis de reprendre le contrôle de ses nerfs beaucoup plus rapidement qu'à l'accoutumé et même si sa voix était toujours fatiguée, c'est calmement qu'il redit :

- Et je te redis ça serait vraiment très risqué de compter sur mes talents de guérisseur.

Messages : 11 Date d'inscription : 19/06/2010

Je savais pertinemment que Rémus ne s'attendait pas à ce que je vienne. Mais après tout c'était mon ami, et j'avais réussis à convaincre mes parents de me laisser venir à Pré au Lard jusqu'à la fin du mois - je m'arrangerais par la suite pour rester le temps des vacances - . En sifflotant un air des Weird Sisters, les mains dans les poches et ébouriffant mes cheveux tous les dix mètres, je m'étais dirigé tranquillement vers la cabane hurlante où, vu l'état circulaire de la lune, Lunard se trouverait sans faute. J'avais attendu que le jour commence à se levé, de sorte que je ne tomberais pas sur mon ami transformé.

Jusqu'ici, les tentatives que Sirius et moi faisions pour devenir Animagus avaient échouées, mais nous continuions d'espérer, et d'essayer, encore et encore. Nous nous devions d'être là pour Rémus, quel que soit son état. Je pensais me retrouver seul avec Lunard, Patmol sûrement en train de ronfler comme... Très fort après avoir descendu plusieurs bières au beurre en compagnie de charmantes jeunes filles.

Seulement, aux légers gémissements de douleur que je pu distinguer à l'approche du lugubre bâtiment, je me suis rendu compte que finalement, Sirius n'avait sûrement pas passé une aussi bonne nuit que je le présumais. Je me suis hâté, et ai parcouru les derniers mètres qui me séparaient de mes amis en courant.
Arrivé dans la vaste pièce dévastée, j'ai parcouru les alentours du regard, pour trouver deux silhouettes dans un coin. J'ai réduit la distance entre nous en quelques grandes enjambées, et me suis penché au-dessus de Sirius, allongé par terre, pâle, et visiblement souffrant.

J'ai jeté un regard à Rémus.

- Avec quoi est-ce que tu l'as blessé ?

J'étais inquiet pour Sirius. Si jamais les crocs de Rémus version loup-garou avaient seulement effleuré la surface de la peau du Gryffondor, il deviendrait à son tour mi-homme mi-loup. Et j'avais assez avec Rémus pour en plus devoir m'occuper de deux bêtes déchainées.
Essayant de voir un peu mieux dans l'obscurité ambiante, tranchant clairement avec la clarté que diffusait la lune au dehors, j'ai sorti ma baguette et ai chuchoté un rapide " Lumos. ", puis ai approché l'extrémité de ma baguette de la blessure de Sirius. En tous cas, ce n'était pas en forme de mâchoire. Un poids s'enleva de ma poitrine, et je respirais tout de suite plus librement.

Réfléchissant à plein régime, j'ai envisagé les possibilités s'ouvrant à nous :
- Infirmerie : Mme Pomfresh serait au courant que nous étions au courant.
- Pas infirmerie : Mme Pomfresh ne saurait rien, et Sirius risquait gros.

J'ai regardé mes deux amis.

- On fait quoi ?

Messages : 3 Date d'inscription : 23/06/2010

- On fait quoi ?

C'est à ce moment que Peter arriva à son tour, faisant e tourner bruquement vers lui trois paires d'yeux anxieux. De quoi avaient-ils peur ? De voir débarquer une Pomfresh déchaînée ?

- Ohla, molo, c'est que moi les gars ! No stress !

Peter avait eu du mal à fermer l'oeil de la nuit. Tout simplement parce que c'était soir de pleine lune et qu'il savait qu Remus était seul, dans cette cabane délabrée, à souffrir le martyr se mutilant lui-même et affrontant sa propre solitude... Pas évident de dormir quand on sait ça, surtout quand on constate qu'on est soi-même à l'abris, sans la moindre douleur, tranquillement installé, confortable...

Mais Peter, à la différence de Sirius, n'était pas venu à la rescousse de Rémus, prêt à braver le danger de griffes impitoyables. Peter n'était pas lâche, pas encore... Sinon, pourquoi s'acharnerait-il avec les autres à la tâche, se plongeant dans des livres que son cerveau, bien loin d'être à la hauteur de ses trois amis, avait du mal à assimiler. Devenir animagus n'était pas une chose aisée. Et encore moins pour lui qui était si médiocre élève. Mais James et Sirius étaient toujours là pour l'encourager, lui pomettre qu'ils y arriveraient, tous ensemble. Mais comment ? C'était ce que se demandait Peter. Si même James et Sirius galérait du haut de leurs Optimal, comment lui pourrait-il y parvenir ?

Mais donc, s'il n'était pas venu plus tôt dans la cabane hurlante, ce n'était pas par lâcheté mais par respect. il savait pertinemment qu'il ne devait pas enfreindre les règles que Rémus leur fixait. Parce que c'était dangereux. Peter n'était pas svelte comme Sirius et James, n'avait pas leurs muscles bombés, leur intelligence et leur dextérité de baguette. Il s'essoufflait vite... Comment survivre alors seul en tête à tête avec un loup-garou ? Même si ce loup-garou s'avérait être un de ses meilleurs amis...

Tant que Sirius et James n'y allaient pas, il ne pouvait pas y aller tout seul. Ce serait pur folie. Il n'était pas de taille à lutter contre un loup. Absolument pas...

C'est pourquoi il attendit le matin, raisonnable, pour s'empresser de rejoindre la abane hurlante. Le matin ? Pas exactement. Il était encore tôt. Il n'avait même pas eu besoin de s'habiller, il n'avait pas quitté ses affaires de la nuit prêt à rejoindre Rem' dès que ce serait possible.

L'heure qu'il pensait la bonne étant venue, il sortit dehors et marcha d'un pas rapide vers la cabane. Bientôt, plus que quelques mètres...

Il n'aperçut pas l'ombre de James qui se faufilait dans la cabane et disparaissait dans le noir. Il avança, trébuchant à deux reprises pour enfin pénétrer dans ces lieuxs dits maudits.

Il se guida par la rumeur des conversations, s'étonnant d'entendre autant de voix. James et Sirius seraient-ils déjà là ? Avaient-ils passé la nuit là ?

Il s'empressa de les rejoindre et ouvrit la porte branlante, attirant sur lui le regard des autres qui ne s'attendaient pas à le voir débarquer à son tour apparemment.

Après avoir rit de leur stupéfaction, il posa son regard sur la trousse de soin, et les blessures de Sirius et de Rémus. Mince ! Sirius avait tout l'air d'avoir passé la nuit ici ! Quelle folie !!! Mais Peter ne put s'empêcher de ressentir de l'admiration pour son ami. Un petit sourire se dessina sur son visage. Plein de fierté. Ce type-là était son ami. Ces types-là. Il ne les quitterai pour rien au monde !

- Wow Sirius... Tu t'es pas loupé ! Et toi non plus d'ailleurs Remus... Est-ce que vous voulez que...

Que quoi ? Qu'il aille prévenir Pomfresh ? Qu'elle découvre qu'ils étaient tous trois au courant ? Jamais ! Mais les laisser dans cet état, jamais non plus... Alors que faire ? Il comprit aussitôt que le dilemme était dans l'esprit de chacun et il était incapable de prendre une décision. Surtout lui. Jamais Peter ne prenait d'initiative. Il laissait toujours ses amis décider pour lui... Il se laissa donc tomber dans un coin poussiéreux, par terre, sans plus parler.

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Hé bien, ça y est, ils étaient presque au complet. Les Maraudeurs presque réunis. Sirius eut un sourire de jeune chien en voyant arriver James. James était là ! Mais ce sourire s'évanouit bien vite quand il tenta de se redresser et que ses plaies se remirent à suinter. Beuuuh...

- Avec quoi est-ce que tu l'as blessé ?

Sirius mit sa douleur de côté et prit son courage à deux mains. Souriant d'un air un peu forcé, il se mit debout et se raccrocha à une table pour éviter de basculer.

- Remus était très en forme cette nuit, pas vrai Lunard ? Un coup de griffe, ne t'inquiète pas je ne vous imposerai pas un second Loup-Garou !

Il éclata de son rire qui ressemblait à un aboiement de chien. Mais ce rire était étouffé. Comme si ce n'était qu'une pâle réplique de celui qui l'habitait en temps normal.

- On fait quoi ?

Hum. Oui, la question se posait sérieusement. Mais Sirius n'avait pas vraiment de réponse. Malgré la douleur - et il savait qu'il nécessitait des soins -, le jeune homme ne voulait absolument pas passer une semaine à l'infirmerie sous l'oeil acerbe de Mme Pomfresh. Ni que celle-ci ne les sermonne. Même si Dumbledore savait bien entendu qu'ils savaient... La situation était en réalité loin d'être plaisante. Le jeune Black jeta à James un regard entendu.

- Bah, Jamesie, on en a vu d'autres. Niveau cicatrices, comme je disais à Lunard, je serai paré !

Son sourire ... Bien différent de celui, charmeur, qu'il adressait en temps normal à ses groupies. Un sourire d'ami. Ce sourire courageux et faible qui éclairait son visage fatigué.

James, suivi de près par Peter, d'ailleurs. Le maraudeur eut un regard pour lui. Peter était toujours en retard ! Mais au moins il était là et les voir à quatre réconforta Sirius. Réunis. Au complet. La bande la plus admirée de Poudlard, qui laisserait son nom dans la légende, dans l'histoire du château, réunie !

- Wow Sirius... Tu t'es pas loupé ! Et toi non plus d'ailleurs Remus... Est-ce que vous voulez que...

Peter n'acheva pas sa phrase et alla, penaud, se poser dans un coin de la pièce poussiéreuse. Sirius se tint plus solidement à la table et sa voix grave résonna alors.

- Je propose que vous ameniez Lunard à l'infirmerie. Quant à moi... ça ira. On se débrouillera.

Il adressa un clin d'oeil à Remus dont les cernes semblaient atteindre le parquet. Mais ils devaient réussir ! Ils devaient pouvoir l'accompagner, le soutenir ! Ils devaient réussir !
Sirius sourit à James.

- Je me demande ce que l'on sera. Je veux dire, James, on sait tous que tu seras un truc dans le genre un phacochère, mais moi, je sais pas... Peut-être un tigre, qui sait ?

Il éclata de rire mais la plaie à son côté se réveilla une seconde fois. Achevant son rire dans une sorte de grognement intérieur, Sirius ne se départit tout de même pas de son sourire - bien qu'il eut préféré pouvoir se lâcher et hurler sa douleur. Mieux valait ne pas inquiéter les autres.

Messages : 17 Date d'inscription : 09/06/2010

Rémus sentit un poids terrible s’envoler en voyant James, puis Peter débarquer dans la Cabane. Il n’avais plus rien à craindre, ils étaient tous réunis, tout allait bien… Ses amis avaient en effet sur lui une influence incroyable. Lui qui avait du perdre trop tôt l’insouciance de son âge pour assumer son état, James, Sirius et Peter la lui redonnait, en dédramatisant toutes les situations, et en le soutenant quoi qu’il arrive. C’est comme s’il partageait un peu son fardeau, et qu’à eux quatre il devenait beaucoup moins terrible. Effet très agréable mais peut-être un peu dangereux, leur proximité le rendait moins anxieux, et donc également moins prudent. Il cédait assez facilement à l’idée que portait James et Sirius qu’ensemble rien de pouvait leur arriver et qu’ils étaient invisibles. Délicieuse sensation lorsque l’on traverse des moments de remise en cause de sa propre humanité…

Un sourire, pâle mais sincère, redonna un semblant d’énergie à son visage on ne peut plus épuisé. Si la nuit avait était terriblement longue et éprouvante - le loup étant en pleine crise d’adolescence - le « réveil » avait été également des plus harassant, physiquement et surtout mentalement. Il n’avait ni la force, ni l’envie de lutter encore contre cette tête de mule de Sirius, et James était là, maintenant. Tout allait bien…

- James… Je confirme qu’il n’y a pas eu de morsure. On en aurait déjà vu les conséquences…

Sa voie était faible, un peu enroué. Il se força à ne pas pensé à ce qui aurait pu arrivé si… Non, tout allait bien…

- Vous n’avez pas besoin de vous occuper de moi, j’ai l’habitude de me débrouiller, et je sais que les blessures que l’on s’afflige soi-même guérissent assez vite. Par contre Sirius…

Rémus soupira puis se tourna vers Peter.

- Peter, si tu veux aider… Il y a une malle en fer dans le placard dans la grande chambre à l’étage, la clef est cachée sous la malle, Mme Pomfresh y a mis tout un attirail de potions de soins. C’était au cas où… Bref, au cas où quelqu’un ce serait trouver intransportable. Ramène tout ce que tu peux, s’il te plait.

Il s’adressa à nouveau à James.

- Je ne suis pas sûr de réussir à me souvenir exactement de comment se servir de chaque remèdes… Mais avec un peu de chance... Peut-être qu’on peut essayer de se débrouiller tout seul. Au pire, on appellera Mme Pomfresh ou Dumbledore en urgence…

Evidement, il ne voulais pas se l’avouer, mais Rémus était finalement bien content de garder toute cette histoire la plus secrète possible. Cela lui évitait d’affronter le regard dur, mais lucide, des adultes de Poudlard qui se rendraientt compte, eux, et prendrait toute l’ampleur du drame auquel ils ont échappé de justesse. Mais finalement, tout allait bien…

Messages : 3 Date d'inscription : 23/06/2010

Les Maraudeurs étaient en grande réflexion. Il fallait prendre une décision. Même mieux : LA bonne décision. Pas évident du tout. Peter réfléchissait aussi, en écoutant d'une oreille attentive la discussion des autres. Amener Lunard à l'infirmerie ? En effet, cela semblait approprié mais qu'en serait-il de Sirius ? Il se débrouillerait ? Evidemment, comme d'habitude ! Ce type-là ne changerait jamais ! Et bien sûr, il semblait impossible de débattre plus longtemps. Quand Sirius ne voulait pas quelque chose, il vallait mieux ne pas le forcer...

Cependant, Peter ne se faisait pas trop de soucis non plus pour Sirius, il le savait résistant et puis, déjà, s'occuper de Rémus, après on verrait. Mieux vallait ne pas traîner. Aussi, quand le jeune homme brun proposa à ses deux amis de conduire Remus à l'infirmerie, Peter n'hésita pas une seconde, se levant déjà pour aller soutenir le jeune loup-garou.

Cependant, il fut coupé dans son élan par les paroles de Remus qui, bien loin de se soucier de sa santé, faisait passer celle de son ami avant. Une conduite que les Maraudeurs connaissaient parfaitement pour tous la pratiquer. Peu importait leur peau si celle des autres était saine et sauve. La force de l'amitié.

- Peter, si tu veux aider… Il y a une malle en fer dans le placard dans la grande chambre à l’étage, la clef est cachée sous la malle, Mme Pomfresh y a mis tout un attirail de potions de soins. C’était au cas où… Bref, au cas où quelqu’un se serait trouvé intransportable. Ramène tout ce que tu peux, s’il te plait.

- Oki, j'y vais tout de suite !

Il s'empressa de joindre le geste à la parole et disparut en un rien de temps dans les profondeurs de la cabane.

Il ne tarda pas à trouver les escaliers qui menaient à l'étage supérieur. Un escalier branlant * comme tout dans cette baraque * songea Peter. Lorsqu'il posa son pied sur la première marche, un son strident en sortit. Grincement lugubre. De quoi fiche la frousse à tous ceux qui avaient peur de la cabane hurlante ! Cela fit sourire le jeune homme. Il s'empressa de monter l'escalier, prenant un malin plaisir à les faire grincer avant d'atteindre le palier supérieur. Il jeta un coup d'oeil rapide, remarqua la présence de trois chambres presqu'identiques si ce n'était leur position et se rendit compte que Remus ne lui avait pas signalé de quelle chambre il s'agissait. Tant pis, il n'aurait qu'à fouiller les trois ! Cependant, comme il n'avait pas de temps à perdre, il se hâta et, après un "lumos" rapide, entra dans la première pièce. Par chance, c'est dans celle-ci que se trouvait la placard. Il l'ouvrit, découvrit la malle de fer, chercha dessous la clé et eut bien du mal à la soulever pour la récupérer. Merlin que ce coffre était lourd !

Après un gros effort, il sortit glorieux, clé en main et l'introduisit dans la petite serrure. Il découvrit tout un attirail de fioles et de potions en tout genre. Au hasard, il en récupéra autant qu'il jugeait pouvoir en porter et referma bien soigneusement le coffre, rengeant la clé à sa place. Puis, dans un cliquetis de verre, il empila boite sur boite, fiole sur fiole dans ses bras et s'avança dans les escaliers.

Peter n'était pas très adroit et ce qui devait arriver arriva, il manque la dernière marche, chuta et se retrouva par terre en moins de deux. Deux fioles s'étaient échappé de ses bras et par un miracle inespéré, il n'y eut aucun casse. Cependant un bruit fracassant avait ébranlé la cabane... Les trois autres Maraudeurs étant juste dans la pièce à côté, nul doute qu'ils aient compris que Peter avait encore brillé. D'ailleurs Peter avait du mal à se relever, les bras toujours chargé de potions mais les Maraudeurs ne tardèrent pas à débarquer pour voir ce qu'il se passait. Le jeune homme leva les yeux vers eux, d'un air désolé, prenant un sourire d'excuse et émit simplement un :

- Oups...

Avant de se défendre très adroitement.

- Mais rien n'est cassé ! C'est le principal non ?

Ce qui ne rattrapait en rien sa grande maladresse...

Messages : 11 Date d'inscription : 19/06/2010

- Je me demande ce que l'on sera. Je veux dire, James, on sait tous que tu seras un truc dans le genre un phacochère, mais moi, je sais pas... Peut-être un tigre, qui sait ?

A moitié mort de rire, j'ai balancé un bois de bois qui trainait par terre sur mon meilleur ami, quand il a poussé une légère plainte. Oups... Après un regard désolé, j'ai concentré mon attention sur Rémus.

- James… Je confirme qu’il n’y a pas eu de morsure. On en aurait déjà vu les conséquences…

J'ai hoché la tête. J'étais soulagé que Sirius n'ait rien. Car avec deux loup-garous sur le dos, même deux animagus y seraient passé. Et nous ne savions même pas ce que nous serions...

- Vous n’avez pas besoin de vous occuper de moi, j’ai l’habitude de me débrouiller, et je sais que les blessures que l’on s’afflige soi-même guérissent assez vite. Par contre Sirius… Je ne suis pas sûr de réussir à me souvenir exactement de comment se servir de chaque remèdes… Mais avec un peu de chance... Peut-être qu’on peut essayer de se débrouiller tout seul. Au pire, on appellera Mme Pomfresh ou Dumbledore en urgence…

Avec un sourire narquois, je me suis retourné vers le blessé à terre.

- Quand tu es dans cette position Sirius, on voit clairement que tu seras un ver de terre. La ressemblance est frappante, tu ne trouves pas Lunard ?

C'est alors qu'un énorme bruit parvint de la pièce d'à côté. Je m'y suis précipité, Rémus dans mes pas, pour trouve Peter, affalé par terre, essayant de se relever.

- Oups... Mais rien n'est cassé ! C'est le principal non ?

Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire, et je me suis dirigé vers mon ami pour l'aide à ramasser les deux fioles qui s'étaient échappées de ses bras. Lui en prenant quelques autres, et l'aidant à se relever, de sortes à ce qu'il ne tombe plus, je suis revenu dans la pièce où se trouvait Sirius, la tête tournée vers nous.

- C'est rien, Peter à eut un... Accident d'escaliers.

J'ai fais un clin au-dit Peter, puis j'ai étalé le contenu devant lui, Rémus et moi.

- Au travail les gars !

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