Randonnée tranquille... Attend, tu peux répéter le dernier mot ? [Marlynouchette & Dora :D]

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Les cours étaient finis, l'été commençait, Marie passait en 7ème année, il faisait beau, et c'était cool. Depuis très longtemps, Marie rêvait de ces vacances, rêvait de partir de l'enceinte du château froid et un peu lugubre, rêvait d'évasion, d'aventure... De trucs cools, quoi. En cette belle journée de juin, le cadre était idéal pour débuter de parfaites vacances. Après avoir passé deux semaines longues, longues, longues, chez elle, à Londres, avec sa mère et son père, elle avait eu le droit d'aller à Pré-Au-Lard pour s'amuser - enfin ! Marie et Marlene, qui s'étaient depuis longtemps expliqué - et tant mieux parce que ça commençait à gonfler Marie d'avoir à éviter Marlene parce qu'elle avait du mal à la comprendre - avaient toutes les deux prévu d'aller faire une balade toutes les deux dans la Campagne. Même si Marie n'en était pas vraiment fan - bah ouais, ça donne des ampoules, des coups de soleil et des piqures de moustiques - elle avait quand même envie de s'amuser avec sa meilleure amie, ce qu'elle n'avait pas fait depuis si longtemps.

Vêtue d'une espèce de combinaison-short en toile gris clair, de sandales spartiates et de lunettes de soleil mouches - super classe, en somme - Marie, et Marlene - habillée différemment - avaient prévu un pique-nique en pleine nature, et une petite balade à cheval. Le pique-nique était énorme, Marlene qui l'avait préparé devait vraiment avoir une faim d'ogre pour manger deux melons, six sandwichs et huit bouteilles de Bièraubeurre, mais bon, "si l'appétit va, tout va". Marie avait accroché le pique-nique à une espèce de sangle qu'elle avait lacée sur son cheval, et était montée sur ce dernier... Whoah, c'était haut ! Déjà, l'animal ne lui inspirait pas confiance, et en plus... L'odeur n'était pas des plus agréables. Les deux jeunes filles partirent de l'écurie de Pré-Au-Lard - tenue par un espèce de rustre qui parlait mal l'anglais et s'exprimait en marmonnant - et étaient à peine sur la route qui menait dans la vraie campagne lorsque le cheval de Marie se mit à "buguer".

Déjà, il commençait à galoper, alors que ce n'était pas du tout - mais alors pas du tout ! - ce qui était prévu, en en plus, il avait renversé la moitié du pique-nique par terre - pauvre Marlene, il n'y avait plus que six bièraubeurres et cinq sandwichs ! -, le cheval de Marlene s'était empressé de tout engloutir... Et en plus, il avait du pleuvoir hier parce que les chevaux avaient du mal à avancer, leurs sabots s'enfonçant dans de la boue dégoutante - ou était de la bouse de vache ?. Arrivées enfin à un endroit convenable, Marie descendit de son cheval et s'assit dans l'herbe. Ni une, ni deux, l'animal en profita pour déguerpir...

- AH NON ! Tu restes là ! Eh, le cheval ! Reviiiiiens ! C'est un ordre ! Maaaaaaais euuuuh ! Je t'ordonne de... Berk !

En courant à la poursuite du cheval, Marie avait mit le pied dans ce qui lui semblait être de la boue - et heureusement, encore ! - et maintenant, elle en avait entre les doigts de pied. Revenant vers Marlene en faisant des espèces de "Floc" avec son pied droit, elle se laissa tomber par terre et dit :

- Bon... On dira qu'il s'est enfui ? C'est plausible ?

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On peux dire que ces vacances commençaient bien ! Merveilleusement bien ! Que du bonheur pour le moment, elle savait que ça n'allait surement pas durer car il n'y a pas de bonheur sans une pointe de malheur mais pour l'instant, tout baignait, et c'était le cas de le dire, la jeune fille passait la plupart de son temps à la plage, dans l'eau, avec ses amis, le rêêêêve ! Franchement, que demander de plus ? Rien, tout était parfait ! Ouais enfin, rien n'était parfait mais bon...aujourd'hui, le programme changeait un peu, au lieu de glander, elle allait faire du sport ! Ouais, du sport ! Enfin presque, elle passerait cette journée ensoleillée en compagnie de sa meilleure amie Marie ! Elles avaient organisées un pique nique, ouaaaaah les pique niques c'était le truc à Marlene, manger, elle aimait ça ! Elle n'était pas grosse, loin de là, mais alors qu'est-ce qu'elle mangeait ! Du coup, dans son sac, y'avait beaucoup beaucoup de nourriture.

Elles avaient aussi louer des chevaux, vous savez, ces bestioles à quatre pattes...Marlene les aimait bien, c'était pas le problème mais elle avait un léger souci avec eux, un mauvais souvenir, elle avait 5 ans, et ses parents -les revoilà eux...- avaient prévus une balade en forêt, à cheval ! Ce fut la première fois qu'elle montait sur un cheval, elle était heureuse la petite Marly insouciante, elle avait réussi à monter dessus sans tomber, il avait avancé, il s'était mis à galoper, loin, très loin, jusqu'à ce que cet abruti d'animal l'envoie valser dans...la boue, bah au moins elle avait pas eu mal ! Elle en était sortit sans blessure, elle avait juste été traumatisée ! Mais bon, maintenant elle était grande la Marlene, elle savait à peu près rester assise sans tomber, non ? Ben si !

La jeune fille avait donc accrochée son super pique nique à son...cheval et Marie et elle s'étaient misent en route, l'aventure commençait, et elles n'allaient pas regretter d'avoir fait cette balade, avec elles, ce ne serait pas une de ces randonnée ennuyeuse, non, c'était une balade entre amie qui allait tout déchirer. A peine quelques kilomètres plus loin, la bestiole à quatre pattes de Marie commença à perdre les pédales, il se mit à galoper vite, très vite, elle poussa un cri :

"EEEEEEEEEEH ! Je le savais ! Ces animaux sont pas normaux ! Il veulent notre mort, je le savaiiiiiiiiis !"

Elle se mit cependant à rire jusqu'à ce que....

"QUOI ?! Mon pique nique ! VILAIN CHEVAL ! Marie ! T'as vu ? Il a mangé la moitié de mon pique nique ! J'y crois pas...j'ai le droit de l'envoyer transplaner dans la quatrième dimension ?"

La jeune fille regarda Marie, plausible...pas vraiment en fait, parce qu'elles avaient dis au gars qui leur avait loué le chaval qu'elles s'en occuperaient bien, très bieeeeeeeeeeeen, donc bon...elle regarda le cheval de son amie partir et elle regarda Marie, puis le cheval et encore Marie, puis elle dit :

"T'inquiètes, je vais le rattraper !! Il a fait tomber mon pique nique et il va le regretter !"

La brunette se mit à courir derrière cet abruti de cheval et au bout de...allez...30 minutes ? Elle réussit à le rattraper ! Toute fière, elle se rapprocha de Marie et dit en s'asseyant en tailleur sur la belle nappe à carreau :

"Bon, on mange ? J'ai faiiiiiiiiim !"

Elle sortit du sac ce qu'il restait de nourriture et but de la bierraubeure, mais peut-être qu'elle en but un peu trop...elle était...saoule ? Nooooooooooon ? Mais si ! Marlene était complètement saoule ! Ça ne lui était jamais arrivée ça ! Oh mais, qui avait mis de la bierraubeure dans son saaaaaaac ? Pas elle, elle avait rien faiiiiiiiiit !

"Eeeeeeeeeeeh Marie ! Passes moi le sel s'teuplaiiiiiit ! HIPS !"

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Marie et Marlene, désormais assise en tailleur sous un énorme arbre au quel elles avaient attachés les chevaux récalcitrants, mangeaient - et un peu salement, même -. Attrapant un énorme sandwich garni d'une espèce de coulis vert kaki elle mordit dedans de bon coeur. Mais... Mais quelle horreur ! Qu'est-ce que c'était dedans ?! De la bouse de troll ou quoi ?! Baaaaaaaah, on aurait même dit du vomi d'elfe ! A vomir, ça aussi !

- BAAAAAAAAAAH ! Marlene, qu'est-ce que t'as mit dans ce sandwich ? Ton cheval aurait pas... dedans ? demanda-t-elle en essayant de faire comprendre à Marlene ce que son cheval aurait bien pu faire dedans...

Envoyant valser son sandwich dans la prairie où elles se trouvaient toutes les deux, Marie se saisit d'une Bièraubeurre à moitié chaude et qui avait du tourner pendant qu'un des chevaux - celui de Marlene, le bouffe-tout, d'ailleurs - essayait tant bien que mal d'attraper le sandwich verdâtre et à moitié mangé. Le gout de la Bièraubeurre n'était pas désagréable, loin de là, en revanche, il était bizarre, quand même... Marlene aurait-elle mélangé Bièraubeurre et Jus de Citrouille dans cette bouteille ? Toujours est-il qu'au soleil, le peu d'alcool contenu dans la Bièraubeurre s'était multiplié par au moins dix, et Marie était donc là, un peu pompette, à rigoler pour un rien...

- Haaahhaaa, Marleeene ! T'as des crottes de dragon dans les cheveux ! Hahahaa !

Ouah, l'alcool avait même du se multiplier au centuple, vu l'état dans lequel Marie se trouvait à présent. Rigolant encore de bon coeur, elle se leva et commença à danser et à faire des galipettes dans l'herbe. Prenant Marlene par la main pour qu'elle danse avec elle, elles commencèrent à s'improviser une espèce de chorégraphie, qui se termina par un magnifique - et quelque peu raté - saut dans les airs, suivit d'un salto et pour finir, d'un grand écart, de la part de Marie, qui produisit un énorme "CRAC !" et Marie hurla de douleur.

- Ha !!! Au secours Marlene, je vais mourir ! J'ai tellement maaaaaaaal ! Appelle les anges de la mort qu'ils viennent de... Hips ! Délivreeeer de cette soufr-Hips !-ance...

Mais rien ne se produisit, et Marie, au prix d'efforts... Non, au prix d'aucun effort, même, se releva. Bah qu'est-ce qui avait craqué alors ? Ha, mince. Le panier en osier avait prit un sacré choc, et c'est en se prenant de plein fouet le talon de Marie dessus qu'il avait cédé... Mince, y'avait aussi une bouteille de Jus de Citrouille cassée... Et une mangue toute écrasée. Prenant le fruit dans ses mains, enfin, la purée de fruit, elle y goûta... Pas mauvais. N'empêche qu'au bout de deux bouchées, elle en eut marre, et jeta les restes du fruit par-terre... Enfin, dans le mauvais sens, parce qu'elle se prit un magnifique morceau de mangue sur sa combinaison, à cause du vent - et aussi parce qu'elle avait lancé comme une m****. Au lieu de se fâcher, ce qu'elle aurait fait en temps normal, elle éclata de rire, avant de s'exclamer :

- Hé, t'as vu... Je suis tellement pompette que je sais plus viser ! Haha !

Et apparemment, Marie prenait un grand plaisir à être pompette, parce qu'elle se saisit de sa bouteille presque finie, et la vida d'un seul coup. Whouah, que c'était bon d'être en vacances...! Marie éclata encore de rire pour rien, et se rapprocha de son cheval, qu'elle détacha...

- Eh Marlene ! Tu viens faire du rodéo avec moi ? Hahahahaha !

Et à peine avait-elle dit ça que son cheval se mit à partir au galop, enchaînant cabrioles sur cabrioles, et Marie, toujours saoule, riait aux éclats dessus - du moins jusqu'à ce qu'elle se prenne une branche de l'arbre dans la figure, ce qui lui laissa une vilaine marque rouge sur le front.

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Hein ? Son cheval ? Faire ça dans un sandwich qu'elle avait préparé ? Jamais de la vie, non non non ! Elle aurait très bien pu le goûter pour voir mais bon, on sait jamais hein. Elle se contenta de tirer une grimace et de regarder le dit sandwich valser à travers le champ, et pof, dans la boue ! Zuuut, un sandwich de moins ! Bon tant pis...eh mais...elle avait déjà tout fini ?! Il ne lui restait plus que de la bierraubeure, et elle était bien entamée ! Bon...tant qu'à faire, buvons ce qu'il reste ! La Marlene allait être bien bourrée...voilà, à présent, les deux amies étaient complètement saoules et elles rigolaient pour un rien, faisaient n'importe quoi, racontaient n'importe quoi ! D'ailleurs, Marie venait de lui dire qu'elle avait...des crottes de dragon dans les cheveux ?! Dans ses cheveux ?! Elle mit ses mains sur sa chevelure et...ouuuuuuuf, rien !

"Eh Marie, c'est pas drôôôôle ! J'ai eu peuuuuuur, t'imag-HIPS-ine ? Un dragoooooooon ? J'en ai déjà marre de ces bestioles à pattes alors...." dit-elle en rigolant stupidement

Elle regarda quand même dans le ciel au cas où un dragon ne s'y trouvait pas, on sait jamais ! C'est alors que Marie l'attrapa par la main pour la faire danser, aaaaaaaaah, ça tournait, elle avait le tournis, elle avait du mal à garder l'équilibre du coup...elle tomba par terre dans l'herbe, et Marie aussi tomba, en grand écart, ouch...ça avait fait "CRAC" ! Marlene paniqua, que faire ? Que faire ? Que...

"Les anges de la mort ? Oui, je les appelles.....ah mais nooooooon ! Je veux pas qu'ils t'emmènent Marie, je veux pas ! Ça va aller, ça va...oh ben..."

Elle s'était relevé, et ce qui avait craqué c'était....LE PANIER ! Roh puis zut, elle avait plus faim de toute façon, elle avait mal au ventre, trop mangé...Ensuite, sa meilleure amie lança la mangue écrasée qui atterrit...sur elle, Marlene ne sut réprimer son rire et explosa :

"Mariiiiiiiiiiiiiiiie ! T'es trop drôle ! Regardes, t'es toute tâchée !"

Et voilà qu'elle vida la bouteille restante, oh noooooooooooon ! En même temps, ça valait surement mieux pour elles deux, au moins, ça ne pouvait pas être pire...enfin, leur état, pour le reste...
Marie s'approcha de son cheval, monta dessus et partit au galop en lui proposant un rodéo...elle n'eut pas vraiment le temps de répondre en fait, l'abruti à quatre pattes filaient comme une flèche vers un arbre, et BAM ! Marie se prit une branche sans même tomber du cheval ! Wouaaaaaaaaaah ! Elle éclata de rire une nouvelle fois et fonça vers son amie, elle lui demanda si ça allait, elle avait pas l'air trop en mauvais état, tant mieux ! L'aventure pouvait continueeeeeeer !
La jeune brunette s'écroula dans l'herbe et demanda :

"On fait quoi maintenant ?"

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Ouah, ça faisait mal, cette branche dans la tronche... Heureusement qu'elle était bourrée et qu'elle ne se souciait pas de son apparence, parce qu'entre sa combinaison tachée, la marque de la branche de sur son front, sa queue de cheval dont les mèches sortaient toutes une par une, et son pied couvert de boue qui avait commencé à sécher, elle n'était plus aussi belle que d'habitude... Bon, le cheval devait être lui aussi un saoul parce que vu l'état dans le quel il était... Bref quoi. A un moment, il fit une ruade si fort que Marie sauta si haut, lâcha les rênes et... Tomba dans l'herbe, riant aux éclats. Elle avait mal à la tête, vraiment, mais bon, elle pensait que c'était du à l'alcool...

- Haaaaaaaa... Le chev-hips-al m'a eue... Et si... On allait se... Baign-hips-eeer ?

La rivière n'était pas très loin, seulement une vingtaine de mètres - ce qui allait quand même être difficile à parcourir vu l'état dans lequel les filles se trouvaient...- et elles avaient toutes les deux leur maillot de bain sous leur vêtements. Marie attacha encore une fois son cheval à l'arbre, en prenant bien soin - enfin, elle était saoule alors bon - de l'attacher convenablement, puis elle ramassa les restes du panier contenant encore... Ah non, il ne contenait rien du tout, alors elle le laissa tomber près des chevaux. Prenant sa meilleure amie par la main, elle l'emmena à la rivière en titubant et en rigolant comme une imbécile. Arrivée près de la rivière, elle entreprit d'enlever sa combinaison, à savoir déboutonner une douzaine de boutons, beaucoup trop compliqué quand on est dans "un état second"... Finalement, elle abandonna, et sauta dans l'eau toute habillée. La rivière était un peu en contrebas de la prairie, ce que Marie n'avait pas calculé, et elle se retrouva à faire un saut dans le vide d'environ 1m30... Pas vraiment haut, mais elle hurla à la mort.

- Haaaaaaaaaa ! Marleeeeeeeeene ! Au secouuuuuuuuu-bloups.

La tête la première ! Elle venait de boire la tasse, mais au moins, la fraîcheur de l'eau éclaircissait les idées : elle était nettement moins pompette que tout à l'heure. Jetant un regard vers son amie, toujours en haut, qui avait l'air d'hésiter à sauter, elle l'appela :

- Allez, viens, c'est trop cooooooool !

Messages : 42 Date d'inscription : 11/06/2010

Doraleen était arrivée le jour même à Pré-au-lard. Ses parents, bande de lâches, avaient décidé de partir en vacances en amoureux cet été et ils l'avaient abandonnée à la gare sans aucun remords. Pire, ils avaient osé lui dire : "Amuse-toi bien ma chérie, tu verras, ce sera très chouette, tu nous remercieras quand tu reviendras". C'est ça oui, c'était plutôt eux qui devraient la remercier d'être une enfant au combien trop compréhensive. Elle n'avait même pas protesté en rentrant dans le train. Elle aurait pu refuser de se rendre à la gare, les obliger à la prendre avec eux ou pire, de rester en Angleterre mais rien; elle n'avait rien fait de tout ça. Elle s'était laissée docilement faire et sa mère arrivait encore à lui reprocher son manque d'enthousiasme. Franchement, un peu de reconnaissance ça ferait du bien!

La jeune fille s'était donc retrouvée contre son grés dans le train menant au village. Quelle idée aussi de faire ça si près du chateau! Ils auraient pu organiser ça, je sais pas moi, en Espagne! Ou dans un pays ou la moyenne de jours de pluie par an était en dessous de 300 en tout cas! Mais quand elle décendit du train, Dora' eu la surprise de sa vie; Le village avait pris une toute autre couleur. Il avait des allures de fête et tous ces jeunes dans les rues le rendait beaucoup plus vivant. Bon, ce n'était pas la destination de rêve mais c'était toujours mieux que ce à quoi elle s'était attendu.

Pour commencer son séjour, Doraleen avait déposé ses affaires au camping. Elle ne savait pas encore avec qui s'installer puisqu'elle n'avait pas prévu ce voyage et décida de se promener pour essayer de rencontrer des amis à elle. Mais rien, pas un chat. Des sac-à-puces surexités ça oui, plein les rues, mais pas un seul de ses amis. Se rendant compte qu'elle était sur le point de passer sa colère sur le premier qui passerait à proximité, Dora se changea et partit loin dans la campagne pour se baigner. L'eau était fraîche et il fallait avouer que c'était très agréable et reposant. Après ce long mois de juin et les buses qu'ils avaient du passer, ça faisait beaucoup de bien.

La jeune fille en était là, à faire la planche sur la surface calme de la rivière quand elle entendit un grand splash un peu plus loin. Poussée par sa curiosité, elle remonta le courant pour aller voir de qui il s'agissait. Quand elle vit de loin les long cheveux blonds flotter dans le vent, un large sourire naquit sur ses lèvres. Sans un bruit, elle plongea dans l'eau et se rapprocha discrètement de Marie. Enfin, elle lui attrapa les chevilles et sortit la tête de l'eau. Marlene, qui surplombait la rivière du haut de sa colline ne lui était pas encore apparue.

Marie!

Elle savait que la Serpy allait être surprise. Quand elle avait demandé à 'Leen ou elle allait passer ses vacances d'été, la jeune fille avait répondu qu'elle resterait tranquillement chez elle et qu'il était hors de question qu'elle mette les pieds à Pré-au-lard. Au moins, peut-être serait-ce une bonne nouvelle pour quelqu'un.

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Se baigner ? Ah mais ouaiiiiis, Marlene adorait l'eau depuis toute petite, elle savait très bien nager et de plus, ça allait surement lui rafraichir les idées, elle ne serait peut-être plus saoule ? La jeune fille s'approcha du bord et s'arrêta net...le vertige, elle avait le vertige ! Elle était devant une "falaise" de environ 1m30, c'était pas haut mais pour la serpentard, c'était bien assez haut ! En plus, elle avait des hallucinations et elle avait la désagréable impression qu'il y avait du courant dans la rivière, malgré tout, elle prit son courage à deux mains et...oh non mais quoi encore ? Elle avait entendu un bruit, une voix plutôt, c'était quiiiii ? Elle ne savait pas, elle n'arrivait pas à reconnaitre la fille qui venait d'arriver, elle voyait flou, de plus en plus flou, wooooooh la terre tourne ! Marlene trébucha et se rétama la tête la première sur un foutu rocher ! Là au moins, c'est sur, elle ne serait plus saoule ! Elle se toucha le front, du sang ? Beurk...super, ça faisait un mal de chien, mais....

"On est où ? Tout à l'heure on était assise dans l'herbe et là...Aie ! Qu'est-ce que..." gémit-elle en voyant sa main toute pleine de sang, elle était belle tiens ! Son premier réflexe fut de se mouiller le visage d'eau mais le sang continuait à couler, c'est alors qu'elle aperçut...Doraleen ? Ben, elles étaient trois maintenant ? Depuis quand était-elle là ?

La vipère était complètement déboussolée, elle ne savait plus où elle était, pourquoi elle était là et ce qu'elle faisait...bon, tant pis, elle verrait ça plus tard. Elle lui sourit et se demanda ce qu'elle faisait là, n'était-elle pas censée rester chez elle pendant les vacances ? C'est ce qu'elle avait appris de Marie mais après tout, c'était pas plus mal, surtout pour son amie qui devait nettement plus s'ennuyer chez elle que ici, avec ses amis ! Et puis, Pré-au-Lard, en été, c'était vraiment génial, la plage, la fête foraine, les bars plein de gens qui veulent s'amuser et profiter des vacances, c'était complètement différent des autres périodes de l'année !

"Ça fait plaisir de te voir ici Dora ! Comment tu vas ?" lui demanda-t-elle en mouillant encore son front

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- AAAAAH ! Qu'est-ce que c'est que ce truuuuc ?! ... Ho, c'est toi, Dora, désolée !

La Serpentard venait de se faire attraper par les chevilles, et elle était tombée sur les fesses dans la rivières. Doraleen McFear ? Mais que faisait-elle là ? Elle n'était pas censée être en vacances chez ses parents ? Bon, peut-être qu'il y avait eu un imprévu, après tout, et ce n'était certainement pas Marie qui allait se plaindre de la présence de Dora. Elle lui sourit, et juste après, on entendit - tout Pré-Au-Lard avait du entendre, d'ailleurs - un énorme PLOOOOOOUF ! et Marlène sortit la tête de l'eau, quelques mètres plus loin. Whouah, la pauvre, elle avait le front tout rouge de sang, et la main toute rouge aussi. Ah, et le caillou sur lequel sa tête avait tapé aussi. Marie s'approcha de son amie, qui n'avait pas l'air si mal en point que ça, et lui demanda :

- Euuuh... Ca va, Marlene ? Tu t'es pas fait trop mal ?...

Dora s'était approchée elle aussi, certainement pour voir ce qu'il se passait avec Marlene. Marie lui sourit, puis, son côté curieux reprenant le dessus, elle lui demanda d'un air interrogateur et étonné :

- Mais... Tu ne devais pas rester chez tes parents, pour les vacances, Dora ? Tu m'avais pas dit que tu viendrais pas à Pré-Au-Lard ?

En même temps, elle était là, et tant mieux, parce qu'elle était géniale, mais Marie se posait toujours les mauvaises questions d'abord et se bloquait si on ne lui répondait pas - et encore plus, si on ne lui répondait pas convenablement. Reportant son regard sur Marlene, elle fut soulagée de voir que la plaie de sa meilleure amie avait arrêté de saigner. Bon, c'était encore tout rouge et tout luisant de sang, mais c'était déjà mieux qu'avant. Marie espérait qu'elles n'auraient pas à rentrer à Pré-Au-Lard pour trouver une infirmière à Marlene...

Messages : 42 Date d'inscription : 11/06/2010

Doraleen était désormais debout à côté de sa "grande soeur". Elle était morte de rire. Elle avait réussi à la faire huler et c'était la première chose amusante qui lui arrivait depuis qu'elle était arrivée. Même le fait que Marie l'ai appelé Dora ne l'avait pas arrêtée dans son fou rire. Elle allait répondre à son amie que ce n'était rien mais avant qu'elle ait eu le temps d'ouvrir la bouche, elle entendit un grand plouf non loin de là. Une autre personne se trouvait donc en compagnie de Marie, mais qui était-ce? Elle se retourna et ne vit rien puis, soudain, Marlène sortit de l'eau, la tête couverte de sang. Dora avait toujours été une maman poule envers ses amies et, suivant leur ainée, elle se précipita vers la Serpy encore un peu sonnée.

Je vais toujours mieux que toi en tout cas. Ca c'est sur!

Elle sourit légèrement. Heureusement, elle n'avait pas l'air trop mal en point. Avec une telle chute, elle aurait pu avoir bien pire! Le tout était qu'elle ne fasse pas d'hémoragie cérébrale. A part ça et compresser la plaie jusqu'à ce que ça s'arrête de saigner, elles ne pouvaient pas faire grand chose. En réalité, elles n'auraient même pas à compresser; le sang coagulait déjà, laissant une croute un peu sale sur le front de la jolie brune. Voyant que Marlène allait mieux, Marie posa LA question qui ne pouvait pas attendre. Doraleen grinça des dents. Ca faisait trois fois qu'elle s'entendait appeler Dora' et s'il y avait bien une chose qui la mettait hors d'elle, c'était ça. Mais bon, les deux jeunes filles étaient ses amies et elle avait compris depuis longtemps, comme pour sa mère, qu'essayer de faire disparaitre cette mauvaise habitude était inutile. Elle laissa donc passer et se concentra sur la malade. Elle savait bien que laisser une question de Marie en suspend n'était pas chose à faire mais pour le moment, ce n'était pas le plus urgent.

Marie, aide-moi, il faut l'asseoir un peu sur la berge.

Voyant le regard noir de la jeune fille, elle s'empressa de continuer.

Après je réponds à ta question, c'est promis mais pour le moment, il faut nettoyer sa plaie avec de l'eau propre et j'en ai dans ma gourde. Parce que la rivière, c'est bien joli mais faut avouer que c'est plein de bactéries et j'ai pas trop envie de voir une coulée de pu jaunatre sortir de son front d'ici deux jours.

Oups, ce n'était peut-être pas la chose à dire! Elle risquait d'inqiéter Marlène avec ses hitoires de pu. Bravo Doraleen! 0/10 en tact par contre 10/10 dans la catégorie "je mets les deux pieds dans le plat!" Bon, il fallait la rassurer maintenant.

Mais ne t'inquiète pas Marlène, après avoir nettoyé correctement, il n'y aura plus aucun risque!

Du moins c'était ce qu'elle espérait. Enfin, le fait que ça cicatrise aussi vite indiquait que la plaie n'était pas trop profonde, c'était déjà ça. En soins de premiers secours, la jeune fille s'y connaissait à merveille! Son père était médicomage et il lui avait appris "les gestes qui sauvent" dès son plus jeune âge. Comme il le disait si bien avec sa grosse voix : "on ne sait jamais ce qui peut arriver". Et il était vrai que, depuis, ça lui avait déjà servi plusieures fois. Pour des bètes trucs comme des saignements de nez ou des choses comme ça mais tout de même, ça avait servi.

Invité

"Non non ça va, j'en ai vu d'autres tu sa...AAAAAAAAAAAAH...euh...si en fait ça fait un peu mal" répondit-elle à son amie qui la regardait d'un oeil inquiet, d'ailleurs, il n'y avait pas qu'elle, Dora aussi semblait affolée par la blessure de Marlene.

C'était toujours ainsi avec la jeune fille, elle se comportait presque comme une...mère ? Marlene était très attachée à elle, elle était toujours au petit soin, elle se préoccupait de sa santé...si seulement elle avait pu avoir une mère comme ça, mais ce n'était pas le cas. Une fois que sa plaie fut désinfectée et ne risquait plus de se rouvrir, elle sourit et la remercia, puis elle demanda :

"Alors Dora' ! Que fais-tu ici ?"

La serpentard savait que ça l'énervait qu'on l'appelle ainsi, mais c'était tellement amusant...
ah mais du coup...avec ce super plongeon et la blessure, elle n'était plus du tout saoule et avait les idées bien plus claires ! Elle ne se souvenait plus de rien mais bon...elles avaient du s'amuser vu l'état dans lequel Marie et Marlene étaient.

hj : réponse minable, sorry :s

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Après avoir aidé Doraleen à assoir Marlene sur la berge, et une fois que la plaie de la jeune Serpentarde fut soignée, la vie reprit normalement son cours - et ça, en vacances, c'était pas terrible - étant donné que les deux Serpentardes n'étaient plus du tout saoules. Marie regarda aux alentours, les poings sur les hanches, à la manière d'une conquérante embrassant un champ de bataille après avoir gagné la-dite bataille (très poétique, appréciez). Rien. Et c'était le cas de le dire. Même pas un arbre ou un cabanon. Les chevaux étaient restés là-haut, et avaient sans doute réussi à attraper le sandwich dégoutant...

Marie, toute trempée, trois boutons de sa combinaison défaits, sa queue de cheval retombant lourdement sur ses épaules, dégoulinante d'eau de la rivière, venait d'avoir une idée géniale. Puisqu'il n'y avait rien aux alentours, qu'elles devraient faire le tour pour remonter chercher leurs chevaux, et qu'elles s'ennuyaient quand même un peu... Pourquoi ne pas pêcher ? Bon, sans canne à pêche, ce serait difficile, mais pourquoi pas essayer ?

- Eh les filles ? Si on pêchait ? On fait un concours ? Celle qui attrape le plus de poissons ?

Oui, vu comme ça, ça paraissait stupide, surtout qu'en plus, pieds nus dans la rivière, baissées, les cheveux tombants dans le visage, elles n'avaient pas l'air fières, mais on s'amuse comme on peu, non ? Toujours est-il que dans ce coin de la rivière, les poissons affluaient. Marie, les mains entrouvertes comme pour faire un piège à poissons, avait déjà attrapé un espèce de... Non, elle ne savait pas le nom, mais pas grave.

Tout à coup, elle attrapa un poisson énorme, qui se débattait bien, et, pour montrer aux autres le poisson qu'elle avait eu, elle se tourna vers elles... Et le poisson gifla Marlene, qui retomba en arrière.

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