Quand le lion vient au secour du serpent [Mary Elizabeth]

Que l'air pur de la campagne lui faisait du bien. En effet, Mary Elizabeth avait renonçait à partir avec ses parents rendre visite à ses grands-parents pour pouvoir profiter de ses amis et des joies du camping. La jeune fille ne regrettait en rien son geste, elle s'était excuser auprès de sa famille de ne pas venir les voir par hiboux, lesquels lui avaient répondus que ce n'était pas très grave et de profiter pleinement des vacances. Ils avaient bons avec elle, et elle se promit de leur envoyer un souvenir de ses vacances pour se faire pardonner ou, peut-être, pour apaiser sa conscience. Cela importait peu, de toute façon c'était le geste et l'attention qui comptait le plus.
Pendant ses premiers jours de vacances, elle s'était amusée à vagabonder dans les environs. Les paysages étaient resplendissants. Elle avait pu photographié tout ça grâce son appareil et les pellicules que ces parents lui avaient envoyé. Ils voulaient sûrement savoir ce qu'elle avait fait pendant ses vacances ou juste savaient-ils qu'elle adorait la photographie ? Qui sait... Enfin. La journée d'aujourd'hui était radieuse. Le soleil était présent et sans le moindre nuage pour perturber tout ça. Mary-E avait alors décidé de partir se promener comme à son habitude dans la campagne. Les ballades qu'elle faisait en groupe et avec un guide étaient ennuyeuses et sans grand intérêt. A qui ça pouvait apporter de connaître tout les noms de la flore et de reconnaître les besoins de tel ou tel animal ? Libre, aujourd'hui, il n'y avait qu'elle, son sac avec des provisions et du matériel pour escalader, son appareil photo et la campagne.
L'air était pur et il n'y avait personne pour gâcher son plaisir de tranquillité. Son côté d'aventurière avait pris le dessus et elle s'éloignait de plus en plus des sentiers. Elle pouvait photographier de très jolies choses hors du sentier, elle était plus près. Comme ça, elle ne pouvait gêner qui que ce soit : animaux, plantes et autres. Flânant et errant dans les herbes, elle s'enfonçait dans les chemins ; quant bien même, elle ne faisait plus attention aux panneaux de mise en garde.
Au bout d'un moment, Mary entendit des bruits plus loin. Elle n'y fit pas attention aux débuts, mais au fur et à mesure qu'elle se rapprochait, les sons amplifiaient. Alertée, elle s'avança donc vers leur origine et s'aperçut que quelqu'un était tombé dans une sorte de boue. Ni une ni deux, elle fonça vers la personne, qu'elle ne connaissait pas bien d'ailleurs voire même pas du tout. Elle observa qu'elle n'était pas en bonne position. Mais pas le temps de se concentrer sur des détails insignifiants, une personne était en danger et il fallait la sortir de là le plus vite possible.

- Ne t'inquiète pas ! Je vais essayer de te sortir de là-dedans. Je n'ai pas le temps d'aller chercher quelqu'un d'autre pour m'aider alors je vais le faire seule. Ne t'inquiète pas surtout, je vais te sortit de là ! Lui dit Mary Elizabeth en essayant de la rassurer, tout en cherchant autour d'elle avec quoi elle pourrait l'aider.

Mary Elizabeth fouilla dans son sac se rappelant qu'elle avait pris une corde d'escalade avec elle. Elle l'a prit et la tendit à la jeune fille piégée par le marais.

- Tiens fortement cette corde. Je vais la tirer pour te sortir d'ici. J'y vais à trois. 1, 2, et 3...

La Gryffondor se mit à tirer de toutes ses forces sur la corde. Peu à peu, l'inconnue sortait de sa prison. Et après quelques efforts, elle était complétement sortie. Après coup, Mary Elizabeth aperçu sa baguette qui venait de son short. *Eh ben, tu aurais pu te manifester plus tôt, toi ! Mais bon. Elle est sain et sauve, c'est l'important. Pensa-t-elle en observant alternativement sa baguette et la jeune fille qu'elle venait de sauver*. Au bout de souffle, Mary-E demanda à l'inconnue si tout allait bien :

- Est-ce que ça va mieux ? J'espère que tu n'es pas rester là-dedans, en désignant le marécage de la tête, trop longtemps. Est-ce que tu veux un peu d'eau ou un gâteau, j'en ai toujours dans mon sac.

Elle sortit tout de même la bouteille et quelques collations de son sac, au cas où elle en voudrait. Pour l'instant, elle préférait la laisser tranquille et se remettre de ses émotions.

Enfin, après quelques minutes d'une immobilité insoutenable, Doraleen entendit enfin quelqu'un. Pas vraiment des bruit de pas, plutôt des herbes qui s'écartaient, des branches qui craquaient. La jeune fille appela sans crier pour autant, elle avait beau être en mauvaise posture, elle avait quand même une certaine fierté à garder. Et puis, sans doute n'était-ce qu'un animal alors, ce n'était pas vraiment la peine de se fatiguer. En réalité, quelqu'un apparu très vite. Soulagée, 'Leen se retourna pour voir qui était son sauveur et eu le malheur de se retrouver face à face avec Jolly, une Gryffondor qu'elle s'était amusée à faire enrager de nombreuses fois avec ses amis verts.

*Et me*** c'est ma chance! Je tombe sur une des seules personnes qui rêvent certainement de me laisser là!*

Mais il n'en était rien. Immédiatement, Mary Elizabeth se précipita à son secours lui commandant de ne pas s'inquiéter. Sans doute la jeune fille ne se rappelait-elle pas de Doraleen, tant mieux pour elle, elle allait pouvoir enfin sortir de cette boue meurtrière. Fermement, elle s'accrocha à la corde qui la tira bientôt vers le bord du marais et la terre ferme. Soulagée, la Serpentard s'assit sur le bord. Elle l'avait échappé belle! Son état n'était pas celui dans lequel elle se présentait habituellement mais au moins était-elle en vie, c'était un point non négligeable. Une seule chose la tracassait désormais; Comment réagir face à cette Gryffondor qui venait de la sauver? Doraleen avait toujours eu une problème avec les rouges. Aucun d'entre n'était son ami et beaucoup par contre nourrissait une haine réciproque à son égard. Même Léandre, avec qui elle avait partagé tant de chose lors de leur premier voyage vers le château, ne lui parlait plus tant elle pouvait se montrer audieuse avec les lions. Mais Mary Elizabeth venait de la sortir d'un marrais! Ce courage légendaire qu'elle avait toujours pris pour de la stupidité venait de lui permettre de vivre encore. Elle savait bien, au fond d'elle, qu'elle ne pouvait plus se montrer agressive à l'égard de cette fille mais ses préjugés, bien ancrés depuis des années, avaient beaucoup de mal à laisser place à une considération pour le lion.

Non seulement la jeune fille l'avait sauvée mais elle restait aussi à ses côtés pour s'assurer que tout allait bien. Sans doute était-ce parce qu'elle n'avait aucune idée de qui elle était mais ce comportement surprenait tout de même la verte. Rares étaient, chez les Serpentards, ceux qui feraient ça pour un inconnu. 'Leen gardait les yeux fixés sur la boue, un peu perdu dans le vague, elle avait encore un peu de mal à intégrer tout ce qui venait de se passer. D'un air qui était loin d'être joyeux mais qui n'était pas non plus assuré et agressif comme il l'était d'habitude, la jeune fille répondit

Mhhh, non merci, ça va.

Ca n'allait pas vraiment. Évidemment, une aventure comme celle laissait des traces. Elle était encore choquée et avait un peu de mal à se rendre réellement compte de ce qui se passait.

Mary Elizabeth avait laissé la jeune fille avec ses pensées en profitant d'aller faire un petit tour dans les alentours. Elle se mise elle aussi à réfléchir sur tout et rien mais surtout, sur la jeune fille qu'elle venait de sauver. Cette jeune fille lui disait quelque chose. Bien sûr, elle était étudiante à Poudlard comme la plupart des vacanciers ici. Et elle était persuadée de l'avoir déjà croisée dans les couloirs et connaître son nom. Mais sur le moment, il lui avait échappé. Armée de son appareil, elle partit faire un tour dans les environs, sans s'éloigner trop. On ne sais jamais, on n'est jamais trop prudent. La Gryffondor captura les paysages, les oiseaux, les animaux. Elle était sur le point de photographier des fleurs de lin, lorsqu'elle se souvint du nom de sa mystérieuse inconnue. Elle se nommait Doraleen Mc... Mc quelque chose et elle était dans la maison des verts et argents. Oui, maintenant elle se souvenait de son identité : Doraleen McFear. Elle pouvait à présent mettre un nom sur son visage. Mais mettre un nom sur son visage ne changeait rien. Même si ça aurait été un Poufsouffle, Serdaigle ou Gryffondor, elle n'aurait pas hésité à leur porter secours.
Mary Elizabeth revint vers la jeune fille, qu'elle avait identifié comme Doraleen McFear, la lionne s'assit à côté d'elle en silence. Puis brisa le silence.

- Je sais qu'on ne se connaît pas beaucoup mais je m'appelle Mary Elizabeth Jolly. Et tu es Doraleen McFear n'est-ce pas ? Si je t'embête dis-le moi. Je voulais te demander tout allait bien.

En attendant sa réponse, Mary Elizabeth rangea les quelques provisions qu'elle avait proposé à Doraleen et que la jeune fille avait décliné. Elle rangea également son appareil photo et ses pellicules qu'elle ferait développer dès qu'elle pourrait ainsi que les autres boîtes de pellicules grâce à la potion que lui avait appris sa mère.