| | | Oh non, c'est vraiment pas le moment... [ Emily ] |  |
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| | Sujet: Oh non, c'est vraiment pas le moment... [ Emily ] Jeu 17 Juin - 18:23 | |
| 90 Gallions. 67 Gallions et 45 Noises. 30 Gallions et 5 Mornilles. 13 Gallions, 7 Mornilles et 4 Noises. Pff... A ce prix-là, les plumes et carnets vendus ne devaient pas être d'excellente qualité. Carel Lewis de Lancastre regarda la plume qu'il tenait dans sa main. Elle coûtait plusieurs centaines de Gallions. Un cadeau de son arrière-grande-tante. Il ne l'aimait pas, la trouvant moche, mais il se devait de la conserver en bon état. Et justement, elle était cassée. En effet, l'encre ne sortait plus qu'en dessinant d'ignoble pâtés bleus sur le parchemin.
Voyant la queue qui s'étirait, le Serdaigle pesta. Il avait d'autres choses à faire ! Au comptoir, un sorcier de passage, aux cheveux bruns et aux yeux bleus caraïbes, discutait vivement avec la caissière, manquant d'en venir aux mains. Carel leur accorda un regard dédaigneux. Apparement, l'homme cherchait à se faire rembourser un carnet troué par l'explosion d'un Scroutt à Pétard. N'importe quoi.
Le jeune homme fit le tour de la boutique plusieurs fois. Plutôt mourir que d'attendre debout comme un poireau dans cette queue où discutaient moultes commères et demoiselles plus jeunes que lui. L'une d'elles lui lança un regard et aussitôt, ses copines de première année se tournèrent vers lui, gloussant comme des ventouses. Le jeune homme tourna la tête en levant les yeux. La jeunesse... Oui bon, il avait des cheveux blonds, des yeux verts émeraudes, une belle stature, et alors ? Il savait que certains élèves de Poudlard avaient pour habitude de déclencher des concerts de gloussements et de soupirs sur leur passage, mais pas lui. Il songea à Sirius Black, le Gryffondor de quatrième année. Ou était-ce cinquième année ? Le Serdaigle n'en avait cure. Ils se croisaient de temps en temps dans les couloirs du collège mais ne s'étaient jamais adressé la parole, bien que le jeune homme paraisse plus que sympathique, malgré ses airs de Don Juan.
La boutique se remplissait à mesure que la journée avançait. Carel se rendit compte qu'il faisait le pied de grue depuis presque deux heures. Ni une ni deux, il s'avança et se plaça dans la queue, prenant une allure digne. La cloche de la porte retentit et une jeune fille entra. Carel tourna la tête pour la voir. Il se passa la main sur le visage, faisant la grimace. Sa journée ne pouvait pas être pire. Emily Llewelyn. Tous deux étaient à Serdaigle, mais c'était loin d'être le grand amour. En fait, leur relation était très... spéciale. La jeune fille avait effectivement cherché à plaire à Carel qui, lorsqu'il s'en était rendu compte, l'avait gentiment et froidement remerciée, lui faisant comprendre que ce n'était même pas la peine d'y penser. Depuis, cette Serdaigle était devenue une véritable peste. Mais peut-être cherchait-elle à attirer l'attention du jeune homme ?
Carel ne souhaitait pas qu'elle le voit. Malheureusement, le sort en avait décidé autrement. Il entendit sa voix claire résonner dans la petite boutique.
- Carel !
Oh non, c'était vraiment pas le moment. |
| | | | Emily Llewelyn
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| | Sujet: Re: Oh non, c'est vraiment pas le moment... [ Emily ] Jeu 17 Juin - 23:10 | |
| Finalement, sa réserve de parchemins se sera vite épuisée: Emily, jamais en retard sur ses devoirs, et surtout jamais à court d'idées, avait utilisé plusieurs liasses de papier. Il était nécessaire qu'elle retourne en acheter rapidement car elle détestait avoir une idée en tête et ne pas pouvoir être capable de la coucher sur un support.
Peut-être même qu'elle en profiterait pour s'acheter une de ces dernières encres à la mode, fabriquée à partir de poussières d'étoiles et qui produisait un effet scintillant lors de l'écriture. Les profs n'apprécieraient sûrement pas, mais sa famille a qui elle avait promis d'écrire chaque semaine trouverait ça original.
Scribenpenne n'était pas très éloigné du camping et elle y parvint donc rapidement. La clochette de la porte d'entrée tinta d'un son cristallin lorsqu'elle l'ouvrit. Sur place, elle fut stupéfaite du nombre de clients qui emplissait la boutique: il y'avait dédicasse du livre de cours de potions ou quoi?
Même les petites groupies étaient là: Emily se faufila entre des gamines qui ne dépassaient pas le mètre vingt et qui gloussaient, la main devant la bouche. Rectification faite, ce n'était sûrement pas l'auteur d'un livre, mais plutôt un chanteur pour midinettes à la coupe au bol qui devait se trouver dans le magasin.
Un sourire amusé aux lèvres, la jeune fille se saisit d'une dizaine de parchemins ainsi que de l'encre "révolutionnaire" qui valait quand même 10 Gallions. Un peu cher pour ce que c'était mais bon... c'était les vacances, non?!
C'est alors qu'elle l'aperçut. Il était raide comme un piquet, le menton en l'air, comme à son habitude. Même de dos, elle avait l'impression de ressentir les ondes glaciales que Carel Lewis de Lancastre propageait à son entourage. Dire qu'elle avait été amoureuse de ce bellâtre. Heureusement qu'il était beau, il avait au moins ça pour lui. Malheureusement, il n'avait que ça. Carel, ou l'Apollon de glace.
Enfin, maintenant qu'ils se retrouvaient là tous les deux, autant s'amuser un peu. L'attitude du jeune homme indiquait qu'il faisait tout pour ne pas se retourner: il n'y avait aucun doute sur le fait qu'il avait dû s'apercevoir de la présence d'Emily et qu'il faisait tout pour l'éviter...
* Quel snob... *
- Carel ! le héla-t-elle.
Il ne se retourna pas. Tout en éclatant de rire, elle s'approcha de lui, l'air narquois. Les petites groupies semblaient tout en émoi d'avoir appris comment s'appelait ce jeune homme, et regardaient Emily d'un air jaloux.
Arrivée à sa hauteur, elle lui offrit son plus beau sourire. Bien qu'il la dépassait d'une tête, elle ne se sentait pas du tout impressionnée. Eh non, elle avait grandi... l'enfant timide qui rougissait devant ce beau garçon n'était plus. Mais il avait brisé son coeur, et elle, elle avait bien l'intention de lui casser sa petite réputation. Ca lui apprendrait à se moquer d'elle.
- Alors, Carel Lewis de Lancastre, dit-elle dans un quasi-murmure, insistant bien sur chaque particule, on a mal nettoyé ses oreilles ce matin? Elle fit mine de regarder autour d'elle et ajouta, l'air faussement étonné: oh, mais où se trouve le reste de l'aristocracie? Un noble qui rentre dans un magasin rempli de cul-terreux est donc une si terrible épreuve? HJ: désolée pour le retard, j'ai eu du mal à trouver une répartie à ta hauteur...  | |
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| | Sujet: Re: Oh non, c'est vraiment pas le moment... [ Emily ] Sam 19 Juin - 22:20 | |
| - Alors, Carel Lewis de Lancastre, on a mal nettoyé ses oreilles ce matin? Oh, mais où se trouve le reste de l'aristocracie? Un noble qui rentre dans un magasin rempli de cul-terreux est donc une si terrible épreuve?
Chaque syllabe lui écorchait les oreilles. Il n'avait aucune d'envie de voir cette peste. Bien qu'étant dans la même maison, ils ne pouvaient se supporter. Il passa à la caisse, continuant à l'ignorer. Ses achats payés, il se retourna enfin vers elle, un grand sourire dessiné sur ses lèvres.
- Ma chère Emily Llewelyn ! s'écria-t-il en écrochant bien chaque lettre de son nom de famille. Mais comment vas-tu ? Cela fait longtemps que je ne t'ai point vue ! Mais dis-moi, ne serait-ce pas un dépôt de graisse que je vois dépasser de sous ton T-shirt ? Tu sais, la glace à la Citrouille et les Dragées Surprises, c'est mauvais pour le maillot de bain !
Il ricana. De son côté, il n'avait pas à s'en faire ! Il était un peu musclé et n'avait pas un pet de graisse qui dépassait, bien qu'il eut la peau pâle. L'Apollon de glace, comme elle l'avait surnommé. Il le savait, il l'avait entendu dans la bouche d'autres élèves.
Le jeune homme lui décocha un magnifique sourire tout en fausseté et s'appuya contre un étalage. Non, il n'allait pas abandonner ainsi. Et si c'était sa réputation qu'elle cherchait à briser, elle pouvait toujours essayer ! Carel n'en avait cure, de sa réputation ! Il était froid, certe. Il était beau, peut-être. Il était hautain et orgueilleux. Là, il fallait se calmer. La pire insulte que l'on pouvait lui faire, était de se moquer de sa famille. La seule personne qui l'avait tenté, une femme Moldue, finissait ses jours dans un couvent, persuadée d'être une moins que rien. Lorsqu'on le cherchait, Carel était cinglant.
Il redressa un sourcil en voyant le troupeau de groupies se masser derrière le comptoir opposé, leurs yeux larmoyants rivés sur lui et Emily. Il les entendait chuchoter son prénom. Génial, elles avaient appris comment il s'appelait. Au moins, il arrêterait de se faire apostropher par l'une d'elle sans qu'elle connût son prénom.
Il reporta son attention sur Emily, qui semblait lui parler. Il se souvint de l'expression qu'elle avait employée. Cul-terreux. Elle ne savait rien de la philosophie des de Lancastre. La noblesse n'était pas un état de portefeuille ou de titres de propriété. C'était d'abord et avant tout un état d'âme. Un jeune homme venant d'une famille pauvre vivant dansun bidonville et se comportant en vrai gentleman, étant loyal envers ses amis, pouvait être qualifié de noble au sens figuré du terme. Au sens littérale, peu d'entre eux l'étaient. Mais il n'y avait pas de quoi se vanter. Carel n'avait aucune fierté à descendre des anciens rois d'Angleterre. Aucune. Sauf peut-être celle d'avoir de l'argent pour offrir des présents à ses amis  J'espère que c'est à la hauteur de tes attentes ! ] |
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